Notre histoire avec la Friche la Belle de Mai, démarre naturellement, dans la continuité d’une part du schéma directeur que nous avions fait en 2008, sous la direction de Patrick Bouchain, alors président de la S.C.I.C., pour l’agence ARM Architecture, et d’autre part à l’issu de la gestion des études et du chantier de réhabilitation du site entre 2009 et 2013 (ateliers d’artistes, salles d’expositions, bureaux, résidences, studios de musique, places publiques, salle de spectacles, crèche de 60 berceaux), pour l’ouverture de la Capitale Européenne, pour Caractère Spécial Architecture.
En 2018 nous étudions à nouveaux les futurs possibles de ce site déjà transformé. Il a pour objet de continuer la transformation de l’usine en un lieu dédié à la production artistique, fortement intégré dans son milieu urbain. Ici le temps s’étale sur de nombreuses années et le projet est considéré comme un élément en constante évolution, face aux contraintes de publics, de réhabilitations, d’opportunités programmatiques. On évoque une école rêvée primaire et maternelle, la réhabilitation de la Cartonnerie et la création d’une salle de danse (BK CLUB 2019), la création d’un parking et de sa place (Atelier Roberta et K. Filotico en 2022), l’extension de la crèche la réhabilitation des résidences d’artistes (BK CLUB 2023)
« La ville produit des friches, des délaissés sans valeur, des choses gâchées qui sont en dehors du système économique et technocratique. Ce sont en fait les scories d’une économie, des objets abandonnés dont personne ne veut. Ce que la Friche a montré avec d’autres c’est qu’une autre voie s’ouvrait et que des gens qui n’étaient pas impliqués dans la fabrication de la ville, des artistes, des intellectuels, des habitants, s’engageaient et proposaient de nouveaux modes de fabrication de l’urbain, qui anticipe sans programmer, sans figer. C’est une reconquête politique, qui a ainsi évité la démolition du site, et permis son acquisition par la puissance publique. Le vide s’est rempli, les acteurs se sont emparés des lieux et on produit des lieux libres, c’est ce qu’il faut retrouver, ce qu’il faudra conserver ».
Patrick Bouchain
Le schéma directeur, approuvé par la Ville de Marseille,annexé au bail emphytéotique a permis à la S.C.I.C Friche la Belle de Mai de soulever les fonds nécessaires à la réalisation de la première tranche de travaux : un skate park (livré en 2009), une crèche de 60 berceaux dans un ancien bassin de rétention (604 m², livrée en 2010), et l’opération de la Tour Panorama, (livrée pour l’ouverture de la capitale européenne de la culture en janvier 2013, comprenant :4300 m² de surfaces d’expositions, 7460 m² d’ateliers et de bureaux d’artistes, un espace d’exposition grande hauteur de 475 m² et la construction d’une vaste place publique sur la toiture 7500 m²).
Émergeront peut-être, une école, une place et un parking, etc...